L’affaire du faux passeport de Takkiedine

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Ziad Takkedine faux passeport
Devenu célèbre avec l’affaire Karachi, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takkedine fait de nouveau parler de lui avec une accusation d’usage de faux passeport diplomatique. L’infraction présumée lui vaut un emprisonnement à la prison de la santé.

Les faits reprochés à Ziad Takkedine

A la suite de deux ans d’instruction, d’une saisie de ses biens ainsi que d’une dizaine de convocations devant les juges, Ziad Takkedine est accusé d’avoir voulu s’échapper du territoire français en utilisant un faux passeport diplomatique de la République dominicaine.

L’affaire débute le 11 Avril 2013 lorsque la commission chargée d’enquête perquisitionne la chambre d’hôtel du concerné à l’avenue Georges-Mandel et trouve un fac-similé d’un passeport diplomatique avec sa photo, sur son i-Pad. L’investigation révèle également le versement d’une somme de 20.000 dollars, au profit de Carlos Perez et de Sam Zormati, par l’intermédiaire d’un compte bancaire au Liban. L’accusation s’alourdit en raison du gel des biens de Ziad Takkedine, d’autant plus qu’il s’est déclaré insolvable sur le territoire français.

Les arguments de défense des avocats de l’homme d’affaires

Selon Ziad Takkedine, appelé communément «Tak » par ses proches, il est victime d’une machination ainsi que d’une escroquerie car souhaitant avoir un package comprenant un passeport privilégié, un investissement, un passeport diplomatique et une nationalité, il s’est retrouvé avec un faux passeport diplomatique.

C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il porte plainte pour escroquerie à l’encontre de Carlos Perez et de Sam Zormati, les deux fournisseurs présumés. Les avocats de l’accusé ont avancé la théorie qu’il a été victime d’une tromperie car Sam Zormati s’était présenté en tant que mandaté de la Lybie afin de recouvrir le capital détourné pour financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995.

Quant à Carlos Perez, il lui a exposé un projet d’investissement intéressant sur le territoire de la République dominicaine. Gagnant la confiance de l’accusé, les deux hommes lui auraient proposé le package cité ci-dessus. De plus, les avocats affirment que Ziad Takkedine disposait d’un passeport libanais valide au moment des faits qui lui sont reprochés. De ce fait, ils ont déposé une requête pour la remise en liberté de l’homme d’affaires.